Saturday 11 January 2014

À BT, à propos ses propos cyniques

BT à plusieurs, y compris HGL
[En avance: je déconseille bonne partie des observations dedans, et je vais y répondre.]
date : 10/01/14 à 12h30
objet : Re: Quelles conclusions en tirer?
Il y a quelques années encore, je pensais possible que, avec un bon potentiel d'enracinement local et un bon potentiel de discussions et de négociations, les urnes pourraient nous conduire au "salut" de la France, sans terminologie eschatologique.

L'arrivée des socialistes avec leurs réseaux, concrètement leurs cohorte de "jeunes diplomés" qu'ils placent dans tous les rouages de l'administration mais aussi l'aggravation de la crise économique depuis 2009 dont les effets ne se font voir encore que superficiellement en France ont changé la donne rigoureusement.

Si l'analyse que certains faisaient il y a peu de la dimension "stérile" du Front national reste en partie valable, ce n'est plus la problématique essentielle, l'avènement de Marine Le Pen ayant à la fois amené de l'incohérence idéologique (entre une ligne défendant une vision excessivement "administrative" de la nation et des militants contrôlant mal leur utopisme racial) dans son partie comme une dimension beaucoup plus constructive ( véritable stratégie de "réseaux" et de destruction des autres partis par l'intérieur). Du coup, elle n'aura pas le temps de régler la contradiction entre l'aspect "protestataire" qu'elle conserve ("tous pourris sauf nous") et l'aspect contructif qu'elle développe et qui lui laisse une toute petite chance...sauf qu'elle n'a pas expliqué à ses électeurs qu'il fallait savoir faire des sacrifices pour assumer une décision aussi nécessaire que la sortie de l'euro..

Car dans l'explication des nécessaires sacrifices à consentir, résident non seulement la proposition des solutions transitoires (T.V.A. sur produits d'importation, enracinement local, soutien aux écoles hors contrat et aux identités régionales sans lesquelles une acception saine de la nation n'est pas possible) mais aussi le discours de lucidité que les Français doivent commencer à entendre : oui, il sera impossible à moyen terme de continuer à vivre selon le standard consumériste auquel nous sommes habitués (si l'arrêt du phénomène migratoire est indispensable, il ne règlera pas le problème des personnes de toutes origines présentes que nous n'avons plus les moyens de faire partir sans diminution des prestations sociales qui ne peut s'appliquer qu'à tout le monde, indigènes comme allogènes à supposer que cette distinction ait un sens pour une partie de la population, sauf si l'on revalorise les identités régionales justement) mais, non, ce ne sera pas nécessairement la "fin du monde"..

Car de la fin partielle mais progressive du modèle consumériste dont la logique absurde pousse jusqu'à délocaliser la fabrication des produits industriels que nous voulons consommer, réside le salut de notre société décadente où la question de l'identité ne se posera plus puisque seuls ceux qui s'insèreront dans un modèle à cohérence "identitaire" au bon sens du terme (l'identité régionale étant une composante de la saine acception de l'identité nationale) survivront.

Bien sûr, cela implique une certaine transcendance et une certaine vision de long terme que le régime démocratique basé sur une société de consommation dont la survie à court terme constitue le seul horizon ne permet plus mais il existe encore des bases (les familles, les terrains agricoles, les écoles hors contrat et communautés religieuses, les associations "loi 1901" encore habilités à délivrer un reçu fiscal ce auquel les socialistes n'ont pas encore pensé) pour que le salut se fasse sans que l'on pense à la question du régime à laquelle nous ne pouvons individuellement pas grand chose tant que ce modèle économico-social en fin de course survit, en clair tant que les taux d'intérêt de la dette, seule garantie de ce modèle, sont "soutenables"!
HGL à BT et aux autres
date : 11/01/14 à 19h22
objet : Re: Quelles conclusions en tirer?
BT vient de me réécrire, malgré le fait que j'ai marqué une fin de l'amitié. Voici, devant tous, ma réponse. Détaillée.

"Il y a quelques années encore, je pensais possible que, avec un bon potentiel d'enracinement local et un bon potentiel de discussions et de négociations, les urnes pourraient nous conduire au "salut" de la France, sans terminologie eschatologique.

L'arrivée des socialistes avec leurs réseaux, concrètement leurs cohorte de 'jeunes diplomés' qu'ils placent dans tous les rouages de l'administration mais aussi l'aggravation de la crise économique depuis 2009 dont les effets ne se font voir encore que superficiellement en France ont changé la donne rigoureusement."


La bonne question n'est pas de savoir si quelqu'un est jeune diplômé ou vieux diplômé ou jeune non diplômé ou vieux non diplômé.

La bonne question est de savoir si c'est un arriviste qui lèche vers le haut et piétine vers le bas ou si c'est quelqu'un qui garde un peu d'honneur et d'honnêteté.

Malheureusement, il y a chez certains jeunes diplômés une certaine naiveté, chez d'autres un vrai arrivisme. Et ceux qui n'ont ni l'un ni l'autre de manière de faire politicalement correct ont une tendance a ne pas devenir diplômés du tout - quelles que soient leurs qualités académiques.

"Si l'analyse que certains faisaient il y a peu de la dimension 'stérile' du Front national reste en partie valable, ce n'est plus la problématique essentielle, l'avènement de Marine Le Pen ayant à la fois amené de l'incohérence idéologique (entre une ligne défendant une vision excessivement 'administrative' de la nation et des militants contrôlant mal leur utopisme racial) dans son partie comme une dimension beaucoup plus constructive ( véritable stratégie de 'réseaux' et de destruction des autres partis par l'intérieur). Du coup, elle n'aura pas le temps de régler la contradiction entre l'aspect 'protestataire' qu'elle conserve ('tous pourris sauf nous') et l'aspect contructif qu'elle développe et qui lui laisse une toute petite chance..."

Appeler à une "véritable stratégie de 'réseaux' et de destruction des autres partis par l'intérieur" équivaut à mériter de se vanter plutôt "tous pourris surtout nous".

"sauf qu'elle n'a pas expliqué à ses électeurs qu'il fallait savoir faire des sacrifices pour assumer une décision aussi nécessaire que la sortie de l'euro.."

Quelqu'un comprend peut-être pourquoi j'admire les Christianites? Ils savent faire des sacrifices pour garder leur style de vie. Pourquoi manger végétarien (certes lactovégétarien, non végétalien pur) à une restauration qui coûte plus cher appelée Morgenstedet est une façon de faire les achats au Danemark. Et même proche de Copenhague. Probablement leur bierres sont aussi des petites brasseries, et non pas de Carlsberg ou de Tuborg ou de Faxe, au moins les petites brasseries devraient rester une alternative. Pour ne rien dire du fait qu'ils avaient déjà fait des sacrifices économiques depuis les années 70' pour garder Christiania, et maintenant ils en font encore davantage, depuis qu'on a décidé de leur vendre le terrain (ils avaient déjà été cités à payer avant et ils l'avaient fait).

Ils m'avaient donné une opportunité.

J'étais venu pour faire des répétitions de chant et de théatre avec d'autres. On allait faire un spectacle qui se transportait à vélo à travers le Danemark. On m'a donné un rôle. Il y avait juste un hic. Le rôle était injurieux au clergé catholique. Je me suis absenté de la suite. Peut-être qu'après ça on m'a condamné d'être pris pour un junkie ou alcoolique (depuis les fausses nouvelles venues des réseaux en Suède, ou je voisinais des Musulmans qui me prenaient pour un Juif et qui en plus imaginaient me donner une excuse touchante pour un fait dont je ressens plutôt fierté en me passant pour l'avoir commis sous influence chimique) et c'est aussi possible que ceci m'a suivi jusqu'en France. Quand quelques mois plus tard je travaillais sur une ferme de fraises la force de travail était nombreuse et à moutité française et de gauche. Ils ont visité Christiania. Ils ont pu répérer des ragôt à propos de moi. Et les ammener en France une fois qu'ils me voyaient arriver.

"Car dans l'explication des nécessaires sacrifices à consentir, résident non seulement la proposition des solutions transitoires (T.V.A. sur produits d'importation, enracinement local, soutien aux écoles hors contrat et aux identités régionales sans lesquelles une acception saine de la nation n'est pas possible) mais aussi le discours de lucidité que les Français doivent commencer à entendre : oui, il sera impossible à moyen terme de continuer à vivre selon le standard consumériste auquel nous sommes habitués (si l'arrêt du phénomène migratoire est indispensable, il ne règlera pas le problème des personnes de toutes origines présentes que nous n'avons plus les moyens de faire partir sans diminution des prestations sociales qui ne peut s'appliquer qu'à tout le monde, indigènes comme allogènes à supposer que cette distinction ait un sens pour une partie de la population, sauf si l'on revalorise les identités régionales justement) mais, non, ce ne sera pas nécessairement la 'fin du monde'.."

Pas nécessairement, non. Ça peut quand même de fait le devenir. Par exemple quand certains voient que les sacrifices seront à porter par certains interêts commerciaux - les leurs. Ou leur domination sur certaines classes, acquises par capitalisme.

"Car de la fin partielle mais progressive du modèle consumériste dont la logique absurde pousse jusqu'à délocaliser la fabrication des produits industriels que nous voulons consommer, réside le salut de notre société décadente où la question de l'identité ne se posera plus puisque seuls ceux qui s'insèreront dans un modèle à cohérence 'identitaire' au bon sens du terme (l'identité régionale étant une composante de la saine acception de l'identité nationale) survivront."

Seuls eux, seuls ceux-là survivront? Vous voyez ça en quelle boule de cristal? Et votre marc de café est de McDo ou de Starbucks?

"Bien sûr, cela implique une certaine transcendance et une certaine vision de long terme que le régime démocratique basé sur une société de consommation dont la survie à court terme constitue le seul horizon ne permet plus mais il existe encore des bases (les familles, les terrains agricoles, les écoles hors contrat et communautés religieuses, les associations 'loi 1901' encore habilités à délivrer un reçu fiscal ce auquel les socialistes n'ont pas encore pensé) pour que le salut se fasse sans que l'on pense à la question du régime à laquelle nous ne pouvons individuellement pas grand chose tant que ce modèle économico-social en fin de course survit, en clair tant que les taux d'intérêt de la dette, seule garantie de ce modèle, sont 'soutenables'!"

Quel verbiage. Sauf - si j'ai bien compris - une attaque aux taux d'interêt.

On peut commencer une entreprise qui imprime des livres avec des essais par moi - sans s'endetter - dès maintenant, on peut commencer à se nourrir comme musicien sur mes compositions, dès maintenant. Me remunérer est volontaire de votre part, mais souhaitable et souhaité de la mienne.

http://nov9blogg9.blogspot.com/2013/12/il-vous-est-arrive-de-plier-un-papier.html

http://hglundahlsmusik.blogspot.com/2008/11/whats-deal-cest-quoi-ce-truc.html

Si le guestbook a encore 44 entrées (et non plus), les deux les plus récentes donnent une list de mes billets les plus lus sur deux blogs francophones:

http://www.gbook.se/index.aspx?1304&AspxAutoDetectCookieSupport=1

Et voici quelques liens sur le créationnisme avec le géocentrisme non sans thomisme en français:

http://creavsevolu.blogspot.com/2010/06/pour-francophones-tendance-monoglottes.html

Que les honnêtes - s'il y en a - en profitent et que ceux parmi eux qui ont ou auront les moyens me soutiennent avec des royalties volontaires. Vous me comprenez? Sinon, étudiez ceci:

http://filolohika.blogspot.com/p/misunderstanding-begging-some-cultural_29.html

http://antimodernisminmemoriam.blogspot.com/2012/06/clarifications-propos-donativo-engfr.html

Hans-Georg Lundahl


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